Pendant 3 jours, près de 5000 personnes se sont retrouvées à Paris, au cabaret sauvage, dans le cadre du Zero Waste Festival.
Selfie avec Rober Reed, de Recology (San Francisco)
Zero Waste France, organisatrice de ce festival, est une association, fondée depuis 18 ans qui s’engage pour une société zéro déchet, zéro gaspillage. Elle milite pour faire changer les lois (tri à la source des biodéchets, interdiction des sacs plastiques, lutte contre l’obsolescence programmée), informer et sensibiliser (documentations, kits d’action), et agir sur le terrain (soutien aux entrepreneurs, accompagnement juridique, formation pour les collectivités).
Béa Johnson
Au programme :
– des conférences dans le chapiteau (comme par exemple Qu’est-ce qu’une ville zéro déchet ? en présence notamment de Robert Reed, membre de Recology à San Francisco ; Un entretien avec Cyril-Dion sur l’après Demain ; Du zero waste à l’éco-frugalité avec Philippe Lévèque ; Le zero waste au quotidien avec Béa Johnson, l’une des pionnières du mouvement zero waste),
– des ateliers pratiques : faire ses produits d’entretien, son shampoing, son maquillage, ses sacs en vrac
– une zone compost : créer un compost collectif ; Comment composter en pied d’immeuble ? Comment gérer un lombri-composteur ? Que faire de son compost ?
– une zone réparation : téléphone, machine à laver, vélo, appareil photo
– une péniche-cinéma diffusant des documentaires : Trashed, Demain, Ma vie zéro déchet
– un espace détente
– un studio pour des tables rondes : voyager zéro déchet, s’habiller zéro déchet, les crèches zéro déchet, etc.
J’ai eu la chance de participer à ce festival, qui m’a ouvert les yeux sur pas mal de choses, comme le traitement des déchets et son coût, les décharges. Le fait que c’est maintenant qu’il faut agir, et qu’il est nécessaire de changer ses habitudes, pour ne pas créer de déchets dès la source ! D’ailleurs, le recyclage et l’upcycling créent 10 fois plus d’emplois que les décharges. J’ai découvert de nombreuses initiatives, des projets transversaux avec les citoyens, des écoles et associations, les pouvoirs publics, les commerces et les entreprises. A Roubaix par exemple, la mairie a lancé un défi auprès de 100 familles volontaires : en un an, réduire de 50% sa production de déchets. Chaque famille a reçu une balance, pour prendre conscience de ce qu’elle produit, et se réapproprier ses déchets. Elle a bénéficié d’un coaching zéro déchet, sous formes d’ateliers pratiques (le compost, les couches lavables, le vrac, etc). En un an, le poids des déchets des familles a été 4 fois inférieur à la moyenne nationale. « Si c’est possible pour nous, c’est possible pour tout le monde » affirmait Alexandre Garcin, adjoint en charge du développement durable à Roubaix. Rossano Ercolini, initiateur de la démarche zero waste à Capannori, affirme que « 80% du changement peut-être opéré par les citoyens. Il faut changer notre système pour passer de l’âge des déchets à celui des ressources ». A Capannori, en 9ans, la ville a réduit ses déchets de 87%.
Pour Cyril Dion, réalisateur du film Demain, « on pourra toucher tout le monde quand le message passera par tous les acteurs (écoles, associations, entreprises, etc) ».
A nous à travers le scoutisme, de faire bouger les choses. Fabriquer ses produits d’hygiène et d’entretien (déodorant, shampoing, savon, liquide vaisselle, lessive), peser ses poubelles, composter, acheter en vrac, manger des légumes bio et locaux, banir les produits jetables (assiettes en plastique/carton, sopalin, etc), tel est le défi que les pionniers et caravelles de Riom vont tenter de relever cet été !
